Un taxi bien Farcy

Samy Naceri a encore des amis dans la police. C’est sans doute le principal enseignement de cet épisode numéro 4 de la franchise lancée il y a presque dix ans par Luc Beson, âme, concepteur et moteur de Taxi. Dans la vie, Naceri est en prison à Aix, mais dans ce nouvel avatar, il a droit aux honneurs de la maréchaussée, pour services rendus à la ville de Marseille. C’est déjà ça. Puisse-t-il en tirer quelque réconfort dans sa carrée. Son compère Frédéric Diefenthal aimerait bien lui rendre visite avant la sortie du film, mais il est au théâtre tous les soirs à Paris, ce qui réduit son souhait à un vœu pieux pour l’instant. Vendredi soir, la quasi-totalité de l’équipe était entre Marseille et Aix, au lieu-dit Plan-de-Campagne pour – dixit Luc Besson – « l’avant-première mondiale » de l’épisode 4 d’une série déjà vue en salle par 23 millions de spectateurs. Samy Naceri a l’air plus absent que d’habitude. Trois mille billets avaient été vendus pour ce premier jour. Au terme de la première projection de presse (réalisée en numérique), Pierre Ange Le Pogam et Laurent Pétin, coproducteurs et distributeurs du film, donnaient leur point de vue sur ce Taxi nouveau. « Le 4 développe un comique plus noble que les précédents épisodes, car plus écrit, axé sur la confrontation burlesque et mois porté sur l’action pour l’action. » Taxi 4 reprend les mêmes où on les avait laissés. Daniel Morales (Naceri) à la peinture métallisée de son char et Emilien, son pote flic (Diefenthal), à ses descentes de police foireuses.

En tête de la parade, véritable tête de pont pour l’entreprise, le commissaire Gibert, alias Bernard Farcy, le flic dont les capacités intellectuelles permettent de dire que Rantanplan s’est peut-être réincarné en poulet du côté de Marseille. Farcy est encore celui dont le jeu, fait de bonhomie tragique et de facultés comico-délirantes, rend fréquentable cet épisode 4, par ailleurs plutôt anecdotiques et faiblard.

[…] « Pendant le tournage, moi j’ai surtout vu Samy sous le jour plutôt attachant que montre aussi dans le film son personnage », rapporte Bernard Farcy. […]